La-Tribune Economique (projet d’amélioration de la qualité des eaux épurées) – La Loi n° 2024-36 du 15 juillet 2024, portant approbation de l’accord de garantie à première demande conclu le 31 janvier 2024 entre la République tunisienne et la Banque africaine de développement, relatif au prêt accordé à l’Office national de l’assainissement pour la contribution au financement du projet d’amélioration de la qualité des eaux usées épurées pour une meilleure résilience aux changements climatiques, a été publiée dans le JORT n° 088 du 16 juillet 2024.
L’accord en question a été adopté par l’ARP, le 9 juillet 2024. Il permet à l’ONAS d’obtenir un crédit de la BAD, d’une valeur ne dépassant pas 81,9 millions d’euros (soit l’équivalent de 276,14 millions de dinars). Ce financement sera alloué au cofinancement du projet d’amélioration de la qualité des eaux usées et traitées dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques. Le crédit, qui sera remboursé sur 20 ans, dont 5 années de grâce, est assorti d’un taux d’intérêt variable, fixé par la banque, à chaque échéance.
Le crédit apporte ainsi, un cofinancement au projet d’amélioration de la qualité des eaux usées et traitées à hauteur de 96%, sachant que le coût global du projet s’élève à 85,33 millions d’euros, hors taxes (287,7 millions de dinars).
Mis en œuvre sur la période 2024-2028, le projet permettra, selon la BAD, de mieux traiter les eaux épurées et se conformer aux normes en vigueur en matière de leur réutilisation.
Il s’agit également, d’optimiser les performances épuratoires et énergétiques à travers la rénovation des équipements électromécaniques et électriques et l’utilisation de l’énergie solaire photovoltaïque dans 19 stations d’épuration réparties sur 11 gouvernorats du pays.
Plus de 3 000 hectares de terres agricoles aux alentours des stations d’épuration concernées seront emblavées dans le cadre de ce projet qui permettra de créer environ 200 emplois directs temporaires (dont 20 % pour les femmes), 50 emplois directs permanents (dont 30 % pour les femmes) et 1 000 emplois indirects (dont 35 % pour les femmes).
Le projet contribuera aussi, à améliorer le bilan hydrique, à renforcer la résilience aux changements climatiques et à améliorer les conditions de vie de plus de 670 000 personnes.