Nouveau coup de théâtre chez Atos : le directeur général Yves Bernaert quitte le navire, le groupe s’effondre en Bourse

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La-Tribune Economique (Nouveau coup de théâtre chez Atos) – Le groupe informatique français a annoncé lundi la nomination de son directeur financier, Paul Saleh, au poste de directeur général, en remplacement d’Yves Bernaert. Une décision qui a été très mal perçue par la Bourse et a fait décrocher le titre de plus de 10%.

 

Ce lundi, Les Echos ont par ailleurs rapporté que le projet de cession de la branche infogérance d’Atos , Tech Foundations, au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky est sérieusement compromis. Selon notre confrère, une réunion « de la dernière chance » entre les deux parties est prévue dans quelques jours mais la probabilité de parvenir à un accord est jugé très faible. Paul Saleh avait reconnu le 3 janvier que les négociations exclusives avec EPEI étaient « en train de prendre un peu plus de temps que prévu ».

Des nouvelles qui ont été très mal perçues par les investisseurs. Son action perdait 15,38% à 4,12 euros vers 09H15 avant d’afficher une baisse de 12,6% vers 13h40. A noter, le titre affiche déjà une baisse de plus de 40% depuis le début de l’année.

« Un dirigeant chevronné »

Le groupe se veut néanmoins rassurant. Paul Saleh, 67 ans, « est un dirigeant chevronné, doté d’une grande expérience en matière de finance, de redressement et de restructuration d’entreprises, notamment dans le secteur des technologies », fait valoir le président d’Atos, Jean-Pierre Mustier, cité dans le communiqué.

C’est « la bonne personne pour diriger Atos pendant cette période de transformation, alors que nous prenons des mesures décisives et rigoureuses pour assurer la viabilité à long terme de notre entreprise, dans l’intérêt de nos 105.000 employés, de nos clients et de nos investisseurs ».

Il aura « pour priorités le refinancement des dettes financières du groupe et les négociations en cours ou à venir », concernant notamment la cession de ses activités historiques d’infogérance (Tech Foundations) au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky et celle de l’activité big data et cybersécurité à Airbus.

Scission

Pour rappel, Atos est confronté à d’importantes difficultés financières. Le groupe français est confronté à un mur de dette, devant rembourser ou refinancer 3,65 milliards d’euros d’emprunts et obligations venant à échéance d’ici fin 2025. Et s’il a confirmé ses objectifs financiers « en termes de chiffre d’affaires et de marge opérationnelle », le flux de trésorerie disponible devrait être légèrement inférieur à son objectif d’environ -100 millions d’euros pour le second semestre 2023, a-t-il précisé.

Pour résoudre la crise, Atos a décidé de scinder ses activités historiques de conseil en informatique et celles dans la cybersécurité. Tech Foundations, qui regroupe les activités de conseil en informatique, doit être cédée au groupe EPEI de Daniel Kretinsky, tandis qu’Atos prévoit de conserver les activités dans la cybersécurité, qui regroupent la branche BDS (Big data & security), dans une nouvelle entitée baptisée Eviden. Atos a cependant indiqué au début du mois qu’il avait lancé une phase de « due diligence » avec Airbus pour le rachat de BDS pour laquelle le groupe d’aéronautique et de défense européen propose une valeur d’entreprise entre 1,5 milliard et 1,8 milliard d’euros.

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