Flambée des prix des produits de la pêche et de l’élevage… Viandes rouges, poissons etc. (détails)

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La-Tribune Economique (Flambée des prix des produits de la pêche et de l’élevage) – La Tunisie fait face à des défis économiques de taille dans les secteurs clés de la pêche et de l’élevage, marqués par une hausse significative des prix.

Le kilo d’agneau se vend (en moyenne) à 40DT, tandis que le veau est proposé en environ 37DT.

Les facteurs à l’origine de cette tendance sont nombreux et variés

Nous avons eu l’opportunité d’interviewer Karim Daoud, membre exécutif du SYNAGRI, ainsi que Aziz Bouhejba, éleveur ovin et bovin, pour éclairer les causes de cette hausse et ses implications pour l’avenir de ces industries vitales.

Selon Karim Daoud, la rareté du poisson est au cœur des problèmes affectant l’industrie de la pêche. Il souligne que le coût élevé du poisson d’élevage, tel que le loup et la daurade, est directement lié au prix de l’alimentation. « Ce dernier aspect est crucial, car ces poissons sont nourris avec des aliments concentrés, similairement à la volaille », nous dit-il.

En ce qui concerne le poisson sauvage, Karim Daoud explique que la hausse des prix est due non seulement à l’augmentation des coûts liés au carburant et à la main d’œuvre pour le bon fonctionnement des bateaux, mais également à la rareté du poisson causée par une surpêche excessive en Méditerranée. Cette situation met en lumière la nécessité de mettre en place une réglementation plus stricte pour éviter la surpêche et de développer davantage l’élevage de poissons, a-t-il préconisé.

En ce qui concerne la viande bovine, les facteurs sont multiples.

Karim Daoud souligne que l’augmentation des prix de production est principalement due à la hausse des coûts alimentaires pour le bétail. L’importation d’aliments tels que le maïs et le soja, dont les prix mondiaux ont augmenté de plus de 50 % ces dernières années, pèse lourdement sur les coûts d’engraissement des taurillons.

« De plus, la baisse du nombre de vaches laitières, attribuée à la crise du secteur laitier, a engendré une diminution du nombre de veaux vendus en boucherie, contribuant ainsi à la hausse des prix de la viande bovine », affirme Daoud.

Quant au secteur ovin

Aziz Bouhejba, éleveur ovin et bovin, explique que les coûts de production ont été impactés par les changements climatiques, notamment la sécheresse intense. L’incapacité d’utiliser les pâturages pour l’alimentation animale a entraîné une hausse des prix des aliments concentrés, doublant ainsi les coûts.

« La sécheresse dure depuis maintenant 3 années consécutives affectant la production de fourrage (paille et foin), dont les prix ont été multipliés par deux, ces dernières années et de 40% par rapport à l’année dernière. Par ailleurs, les éleveurs peuvent, en temps normal profiter de 2 à 3 mois de pâturage, or avec la sécheresse cela n’a pas été possible. Sans ce pâturage, il y a déjà 30% de hausse du coût de production », affirme l’éleveur.

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