La-Tribune Economique (secteur bancaire) – Ahmed Jaziri, secrétaire général de la Fédération générale des banques, des institutions financières et des assurances relevant de l’UGTT, est revenu, jeudi 30 octobre 2025, sur les ondes de Jawhara FM, sur la grève annoncée pour les 3 et 4 novembre prochains dans le secteur.
Le responsable syndical a rappelé que cette décision avait été approuvée à la majorité par les bases syndicales et qu’elle concerne l’ensemble des établissements bancaires, publics et privés, ainsi que les compagnies d’assurance et les institutions financières et même la Banque centrale de Tunisie. Il a précisé que cette grève ne vise pas à paralyser le pays, mais à « pousser vers la reprise du dialogue social », interrompu depuis plusieurs mois.
Ahmed Jaziri a souligné que les revendications des agents portent principalement sur la reprise des négociations salariales et l’application des accords conclus. Il a dénoncé le refus du Conseil bancaire et financier d’engager des discussions, estimant que « le secteur bancaire est le seul à ne pas avoir bénéficié de la hausse décidée en 2025, contrairement aux autres secteurs ».
Le syndicaliste a également évoqué la non-application du décret présidentiel n°41, relatif à la limitation des taux d’intérêt pour les crédits à moyen et long terme au profit des employés du secteur bancaire. « Le président de la République a demandé que la loi soit appliquée sans exception, mais la majorité des banques refusent encore de la mettre en œuvre », a-t-il regretté.
Ahmed Jaziri a appelé la ministre des Finances, Mechket Slama Khaldi et la cheffe du gouvernement, Sarra Zaâfrani Zenzri, à intervenir pour mettre fin à ce blocage, déplorant l’absence de réponse à leurs correspondances. « Nous demandons l’intervention du président de la République, Kaïs Saïed pour contraindre le Conseil bancaire à s’asseoir à la table du dialogue. Si nous avons raison, qu’on nous accorde notre droit. Si nous avons tort, nous le reconnaîtrons. Mais il faut discuter », a-t-il insisté.
Il a affirmé que si les discussions reprennent, la fédération suspendra immédiatement le mouvement de grève. « Nous aimons nos institutions, nous voulons les défendre, pas les fragiliser. Mais aujourd’hui, les employés du secteur bancaire, tous faisant partie de la classe moyenne tunisienne, se sentent marginalisés », a conclu Ahmed Jaziri.






































