Qui cherche à saboter la production énergétique en Tunisie ?

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La-Tribune Economique (production énergétique en Tunisie) – Le phénomène inquiétant de la prise d’otage des sociétés énergétiques par des personnes qui n’ont rien à voir avec leurs activités ne cesse de s’amplifier.

Pour faire pression sur les autorités et les obliger à accepter leurs doléances, les employés des sociétés de prestations de service tels que ceux des sociétés de l’environnement, de plantation et de jardinage ou ceux de Thyna Petroloum Services ont pris l’habitude de bloquer les activités des sociétés énergétiques.

Cela est devenu une règle depuis le règne de l’anarchie imposée par la révolution. Mais le plus inquiétant, c’est que ces blocages coïncident en même temps et soient cautionnés ou même encouragés par certains syndicalistes irresponsables  ou par les bureaux régionaux de l’UGTT, malgré leur illégitimité et bien qu’ils causent d’énormes pertes à l’Etat tunisien.

Ainsi, trois sociétés énergétiques sont bloquées actuellement, à savoir Mazarine, Serinus à Kebili et Panoro à Sfax. Les deux premières depuis bientôt deux semaines par les employés de de l’environnement, de plantation et de jardinage de Kébili qui réclament le paiement de leurs salaires et Panoro  et l’ETAP depuis hier par les employés de la société Thyna Petroloum Services qui réclament l’augmentation de certaines indemnités.

Si l’on prend en considération que Mazarine et Serinus à Kebili produisent quelque 4200 barils de pétrole brut par jour, alors que Panoro produit 4500 barils par jour, si l’on estime que le coût du baril est de 94 dollars et si l’on comprend que l’Etat tunisien perçoit quelque 75% entre sa part des recettes à travers l’ETAP et les impôts, alors on comprend les pertes quotidiennes subies par notre pays qui avoisineraient les 2,5 millions de dinars par jour.

Au moment où l’Etat tunisien a plus que jamais besoin de ses ressources, ces blocages anarchiques des sociétés énergétiques qui coûtent très cher au pays et qui poussent ces sociétés à le quitter, ne peuvent être que des actes de sabotage pour un pays déjà en ruines.

C’est pour cela que face à l’aggravation de ce phénomène, qui ne cesse de réduire la production nationale du pétrole et du gaz, d’aggraver le déficit énergétique et d’impacter sur l’économie Tunisienne, nos gouvernants doivent agir pour défendre les intérêts du pays.

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